L’arthrose de l’épaule (omarthrose) se distingue par des épisodes de poussées douloureuses, souvent imprévisibles. Le point sur les symptômes de ces poussées arthrosiques, ainsi que sur le traitement existant pour y remédier.
Arthrose de l’épaule : définition
L’arthrose désigne l’altération progressive du cartilage, qui peut toucher n’importe quelle articulation du corps. Normalement, ce cartilage qui enveloppe les os se renouvelle sans cesse. En cas de déséquilibre dans ce processus, le cartilage s’use plus rapidement qu’il ne se régénère.
Lorsque l’épaule est le siège de l’arthrose, on parle d’omarthrose. Dans cette zone, l’usure est souvent la conséquence du vieillissement naturel de l’articulation. On parle alors d’omarthrose primaire et centrée, ce qui indique qu’elle n’a aucune cause spécifique, et que la tête humérale et la glène demeurent alignées.
L’arthrose de l’épaule peut également être la conséquence d’une condition médicale identifiée (fracture mal soignée, polyarthrite rhumatoïde, etc.), c’est l’arthrose secondaire. Elle peut aussi découler d’une rupture des tendons de la coiffe des rotateurs (post-traumatique ou dégénérative). Lorsque les tendons sont rompus, la glène et la tête humérale ne sont alors plus alignées, conduisant à ce qu’on appelle une omarthrose excentrée.
Poussée d’arthrose de l’épaule : symptômes et traitement médical
L’arthrose de l’épaule se caractérise surtout par des douleurs, un inconfort, une raideur et une perte de mobilité progressive. C’est une pathologie qui n’évolue pas uniformément, elle est imprévisible dans ses épisodes douloureux, avec une exacerbation après un effort physique important ou inhabituel (gestes répétés, port de charges lourdes, etc.).
Une poussée d’arthrose de l’épaule se traduit par une intensification de la symptomatologie, avec une douleur intense, qui est diurne, mais aussi nocturne, voire insomniante. Souvent, la poussée de l’arthrose d’épaule s’accompagne d’une raideur de l’articulation au réveil, avec des craquements ou des grincements lors des mouvements d’épaule, éventuellement une rougeur et une sensation de chaleur. Ces symptômes peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines.
La mise au repos de l’articulation est primordiale pour gérer ces caps douloureux et minimiser l’inflammation. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des antalgiques simples sont prescrits pour lutter contre la douleur. Une injection est éventuellement réalisée pour un soulagement rapide.
Pour prévenir les poussées arthrosiques, réaliser quotidiennement les exercices enseignés par le kinésithérapeute est très bénéfique. Il est aussi crucial de trouver un équilibre entre les activités intenses ou inhabituelles qui entraînent une poussée inflammatoire et l’entretien physique doux qui combat l’inflammation.
L’arthrose de l’épaule : l’opération chirurgicale pour y remédier
La décision de se faire opérer est logique quand la gêne et la douleur deviennent difficilement supportables. Les obstacles rencontrés dans les tâches quotidiennes et la perte de l’autonomie influencent la demande du patient. Le traitement médical perd parfois de l’efficacité avec l’aggravation de l’arthrose, rendant l’opération inévitable.
L’opération vise à mettre en place une prothèse artificielle dans l’épaule pour remplacer les surfaces articulaires détériorées. Deux variantes de prothèses totales d’épaule existent : la version anatomique, utilisée lorsque la coiffe est préservée, et le modèle inversé, spécifiquement conçu pour l’arthrose accompagnée de lésions tendineuses. Lorsque la glène de l’omoplate est épargnée par l’arthrose, il est aussi possible d’implanter une prothèse humérale simple.
La pose d’une prothèse d’épaule se déroule sous anesthésie générale et est suivie d’une hospitalisation de quelques jours. Le patient doit ensuite porter une attelle d’immobilisation durant quelques semaines pour maintenir l’épaule dans une position stable. Très rapidement après l’intervention, une phase de rééducation est engagée avec un kinésithérapeute, et cela pour une durée d’environ 3 mois.
Après la chirurgie, la majorité des patients constatent la disparition ou la nette diminution de la douleur, ainsi qu’un regain de mobilité. La durée de vie moyenne d’une prothèse inversée d’épaule est de 10/15 ans et de 15/20 ans pour la prothèse d’épaule anatomique. Lorsque la prothèse montre des signes d’usure, il est possible de la remplacer.