L’arthrose du pouce ou rhizarthrose est une pathologie dégénérative assez fréquente, qui tend à se développer avec l’âge ou dans certaines activités sportives ou professionnelles. Le traitement de la rhizarthrose impose alors un processus rigoureux, pour envisager l’éventuelle chirurgie de la rhizarthrose au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.
Comment identifier une rhizarthrose ?
Savoir comment soigner une rhizarthrose du pouce suppose de bien en reconnaître les symptômes, pour en comprendre les mécanismes et choisir en conséquence les meilleures solutions thérapeutiques. Le traitement d’une rhizarthrose suppose une prise en charge complète, sous le contrôle d’un spécialiste de la main.
Le signe princeps de la rhizarthrose, la douleur du pouce
La douleur du pouce marque en principe le premier signe de la maladie arthrosique du pouce, avec au début une accentuation à l’effort (douleur à chaud) ou sur une main insuffisamment échauffée (douleur à froid). Elle est accentuée sur les mouvements d’hyper flexion ou d’hyper extension.
Toutefois, toute douleur du pouce ne signifie pas forcément une rhizarthrose : d’autres pathologies, comme une tendinite du pouce (tendinite de De Quervain) peuvent être douloureuses. Inversement, les lésions d’arthrose ne sont pas corrélées à l’intensité de la douleur, certaines arthroses du pouce pouvant même être silencieuses.
Un signe caractéristique tardif, la déformation du pouce
L’évolution de l’arthrose se fait souvent sur plusieurs années, avec une déformation du pouce dont la bosse lui donne une forme en Z ou en M.
L’ankylose qui s’installe diminue les mouvements du pouce et la pince de préhension perd en force et en précision.
C’est un double préjudice, à la fois fonctionnel et esthétique, qui peut très souvent conduire à ce stade à une opération de l’arthrose du pouce.
Reconnaître avec certitude l’arthrose du pouce, l’imagerie médicale
Si le tableau clinique de l’arthrose du pouce est souvent évocateur, il ne permet pas de poser un diagnostic de certitude. Seule l’imagerie médicale apporte une réponse certaine, notamment à travers une radiographie en double incidence du pouce et de la main (face et profil).
D’autres examens complémentaires peuvent s’envisager pour confirmer le diagnostic (arthroscopie du poignet, IRM, arthro-scanner) ou au contraire l’infirmer (électromyogramme, échographie du poignet…).
Arthrose du pouce : que faire en traitement médical ?
La prise en charge d’une arthrose du pouce passe par un traitement médical ou chirurgical selon les cas et l’évolution des lésions. Bien connaître les indications médicales et leurs limites permet alors de savoir, face à une rhizarthrose, quand opérer.
Comment soigner l’arthrose du pouce naturellement ?
Le traitement naturel d’une arthrose du pouce passe d’abord par le repos, pour éviter les efforts répétés ou intenses sur le doigt. Le port d’une orthèse pouce et poignet permet de mettre l’articulation au repos, et de soulager la douleur du pouce, notamment la nuit.
La rééducation, avec accord d’un chirurgien de la main et d’un kiné, permet de travailler la perte de mobilité et de la force préhensive, avec des exercices adaptés et progressifs. Ces mouvements d’auto-rééducation sont à poursuivre chez soi, pour retarder le plus possible les autres traitements, comme une infiltration rhizarthrose aux corticoïdes ou une opération.
Comment soulager la rhizarthrose par les médicaments ?
Les traitements pour régénérer le cartilage détruit, type chondro-protecteurs, possèdent une efficacité discutée, si bien que savoir comment soigner l’arthrose du pouce revient en pratique aux différents moyens de soulager la douleur.
Cela passe souvent par la prise d’anti-inflammatoires ou d’antalgiques, soit par voie orale pour soulager la douleur de la rhizarthrose, soit localement par infiltration de corticoïdes.
Ces traitements médicamenteux permettent généralement de soulager le pouce, sans pour autant traiter l’arthrose qui continue à évoluer
Arthrose du pouce : que faire comme opération du pouce ?
Face à une pathologie trop handicapante d’un point de vue douloureux ou fonctionnel, la rhizarthrose du pouce se termine souvent par une opération.
Les deux plus fréquentes sont la trapezéctomie, avec retrait du petit os carpien trapèze et son remplacement par un embout ligamentaire, ou la prothèse métacarpo-trapézienne remplaçant l’articulation de la base du pouce.
Les cas les plus avancés peuvent nécessiter un blocage partiel de l’articulation sous forme d’arthrodèse, permettant de supprimer toute douleur au détriment d’une mobilité parfaite totale.
Le choix de la technique chirurgicale va donc se faire en fonction des lésions, avec une discussion entre le chirurgien de la main et son patient. La chirurgie de la rhizarthrose va dépendre des objectifs recherchés, avec un arbitrage fréquent entre suppression de la douleur / mobilité maximale du pouce et du poignet.