L’arthrose est un processus dégénératif du cartilage articulaire, apparaissant d’autant plus facilement que l’articulation est soumise à un traumatisme aigu ou répété. Le principal symptôme étant la douleur, l’arthrose du poignet peut vite devenir handicapante, d’où l’importance de savoir que faire comme traitement efficace.
Comment soulager l’arthrose du poignet : traitement naturel et médical
L’arthrose du poignet évoluant souvent par crises algiques, la première interrogation est souvent de savoir comment la soulager par un traitement naturel, sans effets secondaires. La plupart des chondroprotecteurs ayant une efficacité discutable, le premier point est de mettre au repos l’articulation unissant l’avant-bras à la main. Le port d’une attelle ou d’une orthèse de poignet assure une contention utile pour empêcher les efforts excessifs et les tensions tendineuses ou musculaires.
Dans les cas les plus avancés, le patient peut envisager un traitement antalgique ou anti-inflammatoire :
- soit par voie locale, l’infiltration étant alors plus efficace qu’une crème anti-inflammatoire ;
- soit par voie orale (AINS, corticoïdes, antalgiques selon l’avis du médecin).
L’évolution de l’arthrose du poignet sans traitement se fait toujours, plus ou moins vite, vers une ankylose articulaire, fréquemment associée à une baisse d’amplitude du mouvement. Soulager l’arthrose naturellement se fait alors avec l’aide d’un kiné, pour libérer les adhérences, limiter la raideur et restaurer une mobilité suffisante au quotidien. Un spécialiste de la main peut s’aider de différents appareils de physiothérapie, selon le diagnostic médical.
C’est pourquoi reconnaître une arthrose de la main impose de toujours réaliser au minimum une radiographie du poignet, sous deux incidences, avant de commencer le moindre traitement.
Arthrose du poignet : quelle opération envisager ?
Si le traitement médical est insuffisant pour soulager l’arthrose de la main, ou si cette dernière devient trop handicapante, le chirurgien de la main peut proposer différentes techniques pour soulager le poignet de manière efficace.
Ce choix doit s’effectuer en fonction de la clinique, des usages du patient et du bilan lésionnel (radiographie, scanner, IRM, arthroscopie…).
Arthroscopie du poignet
Les formes les plus simples peuvent bénéficier d’une arthroscopie du poignet sous anesthésie locale. Deux petites incisions permettent au chirurgien, sous endoscopie, de nettoyer l’articulation de ses débris inflammatoires et fibrineux avec si besoin libération des tendons extenseurs.
Cette chirurgie du poignet mini-invasive permet parfois d’éliminer du sable articulaire, constitué de petits fragments du cartilage (souris).
La convalescence après une arthroscopie poignet s’avère le plus souvent rapide, avec une douleur faible. Cette arthroscopie du poignet permet un arrêt de travail le plus court possible, habituellement de quelques jours, avec une rééducation fonctionnelle rapide et précoce.
Traitement non conservateur de l’arthrose du poignet par chirurgie
Sur des lésions plus avancées, le chirurgien de la main peut être amené à retirer les éléments anatomiques responsables pour soulager la douleur du poignet. Il peut être ainsi amené à sectionner les branches nerveuses sensitives, transmettant la douleur, ou à effectuer une résection carpienne pour retirer la première rangée des petits os du poignet. Le choix de la technique suppose un diagnostic précis en amont, et une rééducation du poignet en aval parfaitement adaptée au mode de vie du patient.
La convalescence est souvent plus longue qu’avec une simple arthroscopie du poignet. La dénervation du poignet par résection du nerf interosseux postérieur concerne le plus souvent des patients jeunes avec une mobilité du poignet intacte, mais une douleur rebelle.
Inversement, la résection osseuse scaphoïde / lunatum / triquetrum s’adresse plutôt aux sujets avec perte de mobilité partielle de la main.
Soulager l’arthrose de la main par arthrodèse du poignet
Les cas les plus avancés d’arthrose du poignet peuvent nécessiter le blocage d’un segment articulaire, avec du matériel d’ostéosynthèse (petites plaques, vis…).
Cette arthrodèse segmentaire a pour but de concilier l’absence de douleur, avec une mobilité suffisante du poignet qui doit toujours être optimisée.
C’est pourquoi l’arthrodèse peut porter sur différentes articulations selon le bilan lésionnel de l’arthrose, l’arthrodèse totale étant choisie quand il n’y a pas d’autre solution pour bien soulager l’arthrose du poignet.