Épaule instable : quels sont les symptômes ?

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Épaule instable : quels sont les symptômes ?

L’épaule reste probablement l’articulation la plus complexe du membre supérieur, avec des sollicitations permanentes entre la tête de l’humérus, sphérique, et la cavité glénoïde de l’omoplate, concave. Ces mouvements indispensables à la vie quotidienne nécessitent une stabilité optimale, expliquant l’importance à reconnaître au plus vite possible les symptômes d’une épaule instable ou d’une laxité articulaire : quels sont les signes d’alerte ?

 

Épaule instable : quels sont les symptômes douloureux ?

L’instabilité de l’épaule fait souvent suite à un traumatisme de la partie haute du membre supérieur, avec une mauvaise cicatrisation osseuse et articulaire : soit la congruence articulaire n’est plus parfaite, soit les tissus de stabilisation (ligaments, tendons…) ont été lésés. On parle de subluxation lorsque la tête de l’humérus tend à sortir de la cavité glénoïde, de manière partielle ou intermittente.

Le principal signe de ce « déboîtement » intermittent de l’épaule reste la douleur, sourde, plus ou moins handicapante.

Cette douleur de l’épaule, appelée aussi scapulalgie, va être accentuée et devenir bien plus vive sur des mouvements sollicitant l’articulation gléno-humérale en position forcée, comme une extension du bras vers le haut : certains gestes du quotidien (s’habiller) ou certains sports (volley ou tennis) peuvent devenir difficiles, voire impossibles. En revanche, la douleur est au début absente au repos ou en dormant, sauf si le patient dort sur son épaule instable.

Pour mettre en évidence cette scapulalgie, le chirurgien spécialiste de l’épaule va rechercher une appréhension du patient avec un testing de l’épaule systématique.

Le spécialiste de l’épaule peut ainsi reproduire la douleur et/ou l’instabilité avec une élévation latérale du bras (abduction), une élévation vers l’avant (antépulsion), une rotation interne ou externe du membre…

Dans la très grande majorité des cas (environ 90/95 %), l’instabilité de l’épaule est antérieure avec un humérus qui tend à passer devant l’omoplate.

 

Quels sont les symptômes physiques et fonctionnels ?

Toute instabilité articulaire va s’accompagner d’une faiblesse de l’épaule, avec la sensation d’une articulation qui se dérobe et une perte de la force du bras.

Le patient peut progressivement noter des bruits de craquement, et une moindre mobilité articulaire.

Lorsque cette faiblesse de l’épaule s’installe dans le temps, la moindre mobilisation articulaire va conduire à une légère amyotrophie des muscles de l’épaule touchée, avec une asymétrie visible par un chirurgien expérimenté. Face à une épaule instable, le chirurgien va toujours rechercher l’existence d’un antécédent traumatique de l’épaule, parfois associé à la pratique de certains sports à risques (javelot, hand, sport de contact…).

L’examen clinique doit permettre de différencier l’instabilité dite objective, où l’humérus sort de la cavité scapulaire (luxation intermittente avec déboitement de l’épaule à répétition), d’une instabilité dite subjective, avec sensation de subluxation.

Toute instabilité de l’épaule, avec luxation ou sub-luxation chronique, doit être prise en charge rapidement, au risque de voir sinon se développer des lésions secondaires : arthrose de l’épaule ou omarthrose, lésions neurologiques ou vasculaires… Si l’examen clinique permet de poser le diagnostic facilement, seuls des examens complémentaires d’imagerie médicale aident à évaluer la nature et l’étendue des lésions, afin de choisir la meilleure opération de l’épaule possible selon les cas.