15 Avr Opération pour rhizarthrose : avis d’un chirurgien avant opération
La rhizarthrose, ou arthrose du pouce, nécessite parfois un acte chirurgical afin de supprimer une douleur invalidante. L’importance de la main dans la vie quotidienne impose de ne prendre aucun risque avec une opération de la rhizarthrose inutile ou ratée, d’où l’intérêt de recueillir un avis précis d’un chirurgien de la main avant toute opération. Découvrez comment ?
Opération pour rhizarthrose : avis pour savoir quand opérer ?
La rhizarthrose du pouce, comme toute maladie arthrosique, présente deux caractéristiques majeures : elle est chronique et évolutive. En fonction de l’âge d’apparition des symptômes et de la vitesse d’évolution, une opération du doigt peut donc s’avérer rapidement prévisible, permettant au patient d’anticiper le geste chirurgical.
La question de savoir quand envisager une opération de la rhizarthrose, avec prothèse ou pas, dépend en tout premier de cette évolution clinique, et de la réponse aux traitements symptomatiques. Supprimer la douleur du doigt passe par un traitement anti-inflammatoire et antalgique, soit par voie générale, soit par voie locale (infiltration du pouce). Ce traitement symptomatique doit s’accompagner d’un traitement de kinésithérapie, pour maintenir l’amplitude articulaire du doigt avec des exercices pour supprimer la douleur du pouce.
Dès que le traitement médical perd en efficacité avec un résultat insuffisant, la persistance de la douleur du pouce suffit à justifier l’opération de la rhizarthrose avec ou pas prothèse. Plus que le chirurgien de la main, c’est donc le patient qui va déterminer le moment de cette chirurgie du doigt, en tenant compte de l’intensité de la douleur (sensibilité variable d’un patient à l’autre) et du handicap constaté (variable selon l’activité exercée). Le chirurgien spécialiste de la main s’assure que les traitements préalables ont été effectués dans les règles de l’art, et que l’ensemble des autres possibilités thérapeutiques est épuisé.
Opération d’une arthrose du pouce : avis sur le type de chirurgie à faire ?
Le traitement chirurgical conservateur de la rhizarthrose, par réaxation du pouce, s’envisage rarement, car il ne fonctionne qu’à un stade précoce.
Le traitement chirurgical de seconde intention, après échec du traitement médical, doit répondre à deux objectifs : calmer la douleur et conserver une amplitude de mouvement du pouce optimale.
Selon l’importance relative de ces deux objectifs, le chirurgien de la main donne son avis sur la meilleure opération du pouce à titre individuel : en général, la trapézectomie partielle ou totale, avec ou sans ligamentoplastie est suffisante pour supprimer durablement la douleur, tandis que l’opération de la rhizarthrose avec prothèse reste l’intervention de choix pour concilier amplitude articulaire optimale et suppression de la douleur. Inversement, l’arthrodèse du pouce sera proposée pour supprimer la douleur, au détriment de l’amplitude articulaire, puisque la base du pouce sera bloquée.
Seul un examen clinique complet, couplé à une bonne compréhension des objectifs, permet à tout meilleur chirurgien du pouce de donner son avis sur les avantages et inconvénients de chaque technique : traitement chirurgical conservateur ou pas, pose ou non de prothèse du pouce, trapézectomie avec ou sans ligamentoplastie, blocage ou non de l’articulation du pouce par arthrodèse…
Sous réserve d’un bon choix opératoire et d’un geste technique précis par un chirurgien de la main expérimenté, l’opération de la rhizarthrose avec ou sans prothèse donne généralement d’excellents résultats, avec avis favorable des patients opérés.