Les compressions nerveuses du membre supérieur

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Les compressions nerveuses du membre supérieur

Généralités


 

Physiopathologie

Les compressions nerveuses sont dues au passage du nerf dans un canal fibreux ou osteo fibreux occasionnant soit une compression directe soit une lésion par étirement lors des mouvements articulaires.

 

Signes cliniques

Ils se décomposent en en 3 catégories : les signes sensitifs occasionnant des paresthésies (fourmillements) ou hypoesthésies (perte de sensibilité) ; Les signes douloureux irradiant dans le territoire du nerf ; Les signes moteurs synonyme de gravité (amyotrophie, parésie, paralysie).

 

Bilan complémentaire

L’électromyogramme (EMG) est l’examen clefs. Parfois négatif malgré une compression clinique existante, il permet de mesurer la sévérité de l’atteinte.

 

Les compressions à l’épaule


 

Eléments généraux sur les compressions à l’épaule

Les compressions nerveuses à l’épaule sont rares et de symptomatologie assez frustres. Elles se manifestent uniquement par 2 types de symptômes à savoir douloureux et moteurs. Les signes sensitifs sont absents.

Leur méconnaissance aboutit souvent à une errance diagnostique et surtout à une confusion avec des pathologies fréquentes de l’épaule comme les tendinites du biceps et de la coiffe des rotateurs ou avec les ruptures de la coiffe des rotateurs. Elles touchent les sujets jeunes de mois de 50 ans.

 

Les 2 syndromes compressifs

 

Compression du nerf supra scapulaire

Il s’agit du nerf moteur des muscles sus et sous épineux passant dans le canal osteofibreux de l’incisure supra scapulaire de l’omoplate. Sa compression se manifeste par des douleurs postérieures en regard de la scapula sans mécanisme déclenchant et dans les stades tardifs par une amyotrophie des fosses épineuses avec déficit de l’élévation du bras.

 

Compression du nerf thoracique long

Son atteinte est souvent la conséquence d’un syndrome de Parsonage Turner (inflammatoire).

Après une phase douleurs de 3 semaines un déficit de l’élévation de l’épaule apparaît avec une instabilité de la scapula appelée scapula alatae (décollement de la scapula). La compression d’origine mécanique est rare.

 

Les compressions au coude


Le coude est une articulation mobile dans un seul plan avec une grande amplitude de mouvement. C’est pour cela que les 2 principales atteintes nerveuses à son niveau sont le fait d’un mécanisme de compression/étirement.

La plus fréquente est la compression du nerf ulnaire dans la gouttière épitrochléoolécranienne dont la structure compressive est l’arcade d’Osborn (aponévrose du fléchisseur ulnaire du carpe).

Elle se manifeste par des signes (aggravés par la flexion du coude) sensitifs avec des paresthésies des 2 derniers doigts de la main, des signes douloureux sous forme de crampes de la main et de l’avant bras, et enfin des signes moteurs avec paralysie des muscles intrinsèques de la main (écartement et rapprochement des doigts, fermeture 1ére commissure, griffe cubitale).

Le traitement consiste en un neurolyse par ouverture de l’arcade d’Osborn et dans les cas d’instabilité ou de compression sévère en une transposition antérieure du nerf ulnaire.

La compression du nerf radial est rare. Elle se situe au niveau de l’arcade du court supinateur (arcade de Frohse). Il existe soit sous une forme permanente motrice (très rare) avec un déficit de l’extension des doigts et du pouce et une forme douloureuse (fréquente), le syndrome du tunnel radial mimant les signes d’une épicondylite.

 

Les compressions au poignet


 

Le syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien correspond à la compression du nerf médian sous le rétinaculum des fléchisseurs. Il s’agit de la compression nerveuse la plus fréquente du corps sans qu’une cause ne soit retrouvée dans 90% des cas (forme idiopathique). Les paresthésies des 3 premiers doigts la nuit est le signe typique.

Le traitement dans les formes débutantes peut se faire part une infiltration de corticoïde. Dans les formes modérées et sévères le traitement chirurgical par ouverture du ligament sous endoscopie (mini-invasif) doit être réalisé.

 

La compression du nerf ulnaire au poignet

Elle est rare et se rencontre toujours suite à une compression mécanique (lipome, kyste synovial, tumeur). Les signes sont très proches de la sus décrite compression au coude.

Le traitement associe la neurolyse et l’ablation de la tuméfaction en cause.