15 Sep Comment soigner la maladie de Dupuytren ?
Définition
La maladie de Dupuytren est une fibrose irréductible des tissus de la paume de la main, produisant une flexion des doigts. Les tissus s’épaississent et se rétractent, pliant les doigts de la main vers l’intérieur. Bien que les doigts soient figés dans une position de flexion permanente, les patients ne ressentent pas de douleur particulière.
L’origine de la pathologie de Dupuytren est méconnue. Elle touche le plus souvent des hommes, en particulier passé 45 ans. Une prédisposition génétique, une consommation excessive d’alcool, le diabète et la prise d’antiépileptiques sont des facteurs favorisants. Tous les doigts peuvent être affectés par la maladie de Dupuytren, mais l’auriculaire et l’annulaire sont les plus souvent touchés.
Maladie de Dupuytren : traitement médical
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement préventif, ni de traitement médical, pour soigner la maladie de Dupuytren efficacement.
Le médecin peut néanmoins recommander des injections de corticoïdes dans le nodule douloureux. Cela permet de ralentir la progression de la pathologie, mais l’efficacité varie d’un patient à l’autre.
Pourquoi opérer ?
Comme il n’existe pas de traitement médical, et que la maladie a toutes les chances de s’aggraver avec le temps, il est recommandé de subir une intervention chirurgicale. Cette opération est proposée dès lors que le patient ne parvient plus à poser sa main à plat.
L’objectif de l’opération de la maladie de Dupuytren est d’améliorer les mouvements des doigts en réduisant la contracture.
Maladie de Dupuytren : opération
Les interventions chirurgicales pour la maladie de Dupuytren sont l’aponévrectomie et l’aponévrotomie. Le plus souvent, seul le bras est endormi, sous anesthésie locorégionale. La procédure dure de 15 minutes à 2 heures, selon la gravité des cas.
L’opération de la maladie de Dupuytren consiste à retirer ou sectionner l’aponévrose, le tissu fibreux malade. L’aponévrectomie consiste à ôter un maximum de tissus pathologiques possibles (ablation), alors que l’aponévrotomie consiste à sectionner les « cordes ». La dernière option présente donc un risque plus important de récidives.
Il s’agit d’interventions délicates. Le chirurgien doit en effet prendre garde à préserver les nerfs et vaisseaux sanguins des doigts. Lorsque ceux-ci sont abimés, il existe un risque de perte de sensibilité, de douleurs, ou encore de nécrose de certaines zones.
La chirurgie de la maladie de Dupuytren permet de déplier le ou les doigts affectés. Après l’intervention, le patient doit porter une attelle pendant plusieurs semaines, afin de maintenir les doigts en extension. Des séances de rééducation sont par la suite proposées, afin d’éviter aux doigts de s’enraidir.