La rupture de la coiffe des rotateurs est-elle considérée comme une maladie professionnelle ?

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La rupture de la coiffe des rotateurs est-elle considérée comme une maladie professionnelle ?

Développées lors de l’activité professionnelle, les maladies professionnelles de l’épaule sont indemnisées. Découvrez plus en détails comment elles sont répertoriées et comment est considérée la rupture de la coiffe des rotateurs.

 

Maladies professionnelles de l’épaule


Le tableau n°57 du régime général rassemble les maladies reconnues comme maladies professionnelles et donc remboursées par la Sécurité Sociale. Tous les travaux et mouvements pouvant en être responsables y sont listés de manière limitative. Depuis sa création, des méthodes médicales plus avancées ont été développées pour l’analyse des zones péri-articulaires, à savoir l’IRM (« imagerie par résonance magnétique ») et l’arthroscanner. Une nouvelle version plus complète de ce tableau a alors été publiée le 17 Octobre 2011 via le décret n°2011-1315 en ce qui concerne spécifiquement les pathologies de l’épaule.

 

Dans l’ancien tableau, seule la tendinopathie (ou tendinite), phase antérieure à la rupture de la coiffe des rotateurs, figurait en tant que maladie professionnelle. Elle était caractérisée par une douleur à l’épaule suite à un mouvement forcé ou à des mouvements répétés de l’articulation. Dans le nouveau tableau, on retrouve maintenant 3 maladies professionnelles distinctes :

  • la tendinopathie aiguë ;
  • la tendinopathie chronique ;
  • et la rupture.

Le diagnostic est systématique réalisé par IRM ou arthroscanner et permet de déterminer plus précisément l’état de l’épaule. Les délais de prise en charge ont été adaptés, et la liste des travaux susceptibles d’être responsables du développement de ces pathologies de l’épaule a été précisée.

 

Le cas de la rupture de la coiffe des rotateurs


Alors que la rupture de la coiffe des rotateurs n’était pas mentionnée comme maladie professionnelle dans l’ancienne version du tableau n°57, elle a bien été ajoutée dans la nouvelle version 2011. Lors de l’examen, elle peut en effet être plus facilement observée par IRM, ou par arthroscanner si l’IRM est contre-indiquée pour le patient. La durée minimale d’exposition pour que la rupture des tendons de la coiffe des rotateurs soit reconnue en tant que maladie professionnelle est d’1 an. Le délai de prise en charge est également d’1 an.

 

La liste des travaux susceptibles de provoquer cette rupture mentionne le maintien et les mouvements répétés de l’épaule en position d’abduction, c’est-à-dire lorsque le bras est décollé du reste du corps. Le tableau précise également le temps passé en abduction et l’angle entre le bras et le corps :

  • un total de 2h par jour avec un angle de 60° ou plus ;
  • ou alors un total d’1h par jour avec un angle de 90° ou plus.