Prothèse d’épaule : comment se déroule l’opération ?

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Prothèse d’épaule : comment se déroule l’opération ?

L’arthrose de l’épaule, ou omarthrose, ne représente que 3 % environ de tous les cas d’arthrose. Mais sa prise en charge impose une approche rigoureuse du chirurgien orthopédique, le choix de l’opération de la prothèse d’épaule étant essentiel entre la prothèse épaule inversée et la prothèse épaule anatomique.

 

Dans quels cas une pose de prothèse d’épaule est-elle requise ?

 

La chirurgie de la prothèse épaule est une opération existant depuis au moins une trentaine d’années, si bien qu’un chirurgien orthopédique du membre supérieur en contrôle parfaitement les indications et les contre-indications.

Elle est rarement envisagée en première intention, sauf cas de lésions importantes avec perte de stabilité, parfois rencontrée sur les omarthroses excentrées. D’autres pathologies, autres que l’arthrose, peuvent aussi justifier la pose d’une prothèse, comme une rupture des tendons de la coiffe des rotateurs, une fracture complexe de la tête humérale avec ou sans nécrose, ou encore une arthrite évolutive invalidante type polyarthrite rhumatoïde.

Une prothèse épaule est recommandée sur l’arthrose en cas d’échec du traitement médical antalgique avec douleur récurrente, ou quand l’épaule devient trop instable avec un handicap dans les gestes quotidiens.

L’objectif d’une prothèse totale pour épaule est donc double :

  • supprimer une cause de douleur récurrente ;
  • restaurer une stabilité articulaire entre le bras et l’omoplate.

 

Quels types de prothèses d’épaule choisir ?

 

Une prothèse d’épaule a pour objectif de reconstituer l’articulation de l’épaule, avec la tête sphérique de l’humérus et la cavité en creux de la glène de l’omoplate.

Une attention est portée notamment au choix des bio-matériaux, pour assurer une congruence parfaite et une longévité suffisante dans le temps, le plus souvent entre 10 et 20 ans. Métal et polyéthylène constituent souvent la solution de choix.

Les couples de frottements retenus sont soit en métal, soit en polyéthylène, garantissant sécurité, longévité des implants, et risques de rupture de matériel exceptionnels.

 

Quand choisir une prothèse anatomique pour épaule ?

 

Une prothèse totale épaule est dite anatomique, quand elle reprend dans le même axe la tête ronde de l’humérus, avec une sphère métallique fixée dans l’humérus, et une cavité de l’omoplate pour la recevoir, avec une cupule en polyéthylène pour remplace la glène.

C’est une solution choisie pour traiter une omarthrose centrée ou une ostéonécrose de la tête humérale, dès lors que la stabilité de l’épaule est garantie par des tendons de la coiffe des conservateurs en bon état.

 

Quand choisir une prothèse d’épaule inversée ou une prothèse totale inversée de l’épaule ?

 

Si la coiffe des rotateurs présente une lésion marquée et non suturable, le chirurgien orthopédique privilégie une prothèse d’épaule inversée pour ses avantages.

La partie sphérique de la prothèse n’est pas fixée sur la tête humérale mais sur l’omoplate, alors que la partie concave est fixée inversement sur l’os long.

La prothèse de l’épaule inversée permet alors de garantir la stabilité articulaire, et de restaurer des mouvements quasi normaux.

Certains mouvements sont toutefois interdits sur prothèse inversée épaule, comme le fait de mettre les mains dans le dos.

 

Déroulement d’une opération de pose de prothèse d’épaule

 

La chirurgie de l’épaule s’effectue généralement sous anesthésie générale de 1 à 2 heures, suivie d’une hospitalisation de 2 à 5 jours.

Le choix de la technique est déterminé en amont entre le chirurgien de l’épaule et son patient, en tenant compte des lésions constatées à l’imagerie médicale, et des objectifs fonctionnels attendus.

La voie d’abord se fait par une incision de quelques centimètres sur la partie antérieure de l’épaule, permettant au chirurgien de cliver les muscles pour accéder à l’articulation.

Dans un premier temps, il retire les structures usées au niveau osseux et cartilagineux, sur l’omoplate (cavité glénoïde) et sur l’extrémité de l’humérus (tête humérale). Cette résection osseuse et cartilagineuse se fait selon les techniques habituelles d’ostéosynthèse.

Dans un second temps, le chirurgien prépare les deux abouts destinés à recevoir les éléments artificiels de la prothèse. Il peut pour cela ancrer des implants sur l’os, ou retravailler les tendons péri-articulaires. La glène est fraisée suffisamment, et une tige humérale est cimentée ou vissée dans l’os du bras, afin de recevoir dans un troisième temps les éléments de la prothèse.

Une fois celle-ci posée et ajustée, le chirurgien referme la plaie opératoire, avec si besoin la pose de drains pour évacuer tout œdème ou hématome post-opératoire.

Le plus souvent, une attelle d’immobilisation bloque l’articulation, avec un suivi post-opératoire de quelques jours en clinique pour vérifier le bon déroulement après cette opération de prothèse d’épaule.