Comment reconnaître une rhizarthrose ?

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Comment reconnaître une rhizarthrose ?

La rhizarthrose, dont la définition peut se résumer comme une arthrose du pouce, peut évoquer dans ses symptômes d’autres pathologies de la main, comme une tendinite (tendinite de De Quervain) ou une affection du nerf (syndrome du canal carpien). Le patient doit donc bien savoir qu’est ce que la rhizarthrose pour la reconnaître et comprendre quand opérer si besoin une arthrose du doigt.

 

Quels sont les symptômes de l’arthrose du pouce ?

 

L’arthrose se définit comme un processus dégénératif et progressif, affectant le cartilage articulaire. Avant de soigner correctement une arthrose du pouce, que faire pour la reconnaître sans erreur ? La rhizarthrose associe normalement la douleur, avec des signes locaux et fonctionnels.

 

Le symptôme principal, la douleur au pouce

 

La douleur du pouce constitue le principal signe pour suspecter une arthrose du pouce. Au départ, c’est souvent une douleur de charge intermittente, accentuée à l’effort : elle s’atténue au repos.

Des gestes simples du quotidien, comme fermer une serrure à clef ou écrire avec un rayon, deviennent difficiles, avec une crise algique pouvant faire interrompre le mouvement.

Progressivement, une douleur plus chronique et lancinante se développe, associant à la fois un handicap dans les gestes du quotidien et un inconfort croissant.

Si la douleur de la main est systématique dans une arthrose du pouce, les crises algiques ne suffisent toutefois pas à la caractériser avec certitude.

Il faut s’appuyer sur d’autres critères pour la confirmer.

 

Les symptômes fonctionnels, un pouce raide

 

L’articulation du pouce arthrosique se caractérise par une ankylose progressive, avec une raideur et une baisse d’amplitude des mouvements. Les signes sont accentués le matin à froid, obligeant à un échauffement des tissus. Les patients souffrent fréquemment d’une baisse de force de la pince de préhension, gênant de nombreux gestes habituels.

 

Les symptômes physiques, un pouce déformé

 

L’évolution de l’arthrose du pouce est quasi-systématique, même si elle se fait sur plusieurs années. La formation des ostéophytes et le développement des lésions tissulaires aboutissent à une déformation progressive du pouce, ce dernier prenant une forme dite en M ou en Z assez caractéristique. Cette modification induit des signes à la fois esthétiques et fonctionnels. Cette modification étant irréversible, soigner la rhizarthrose à ce stade impose souvent un acte chirurgical.

 

Comment diagnostiquer une rhizarthrose ?

 

La rhizarthrose du pouce pouvant ressembler dans ses symptômes à d’autres pathologies de la main, le diagnostic différentiel est essentiel. Face à une arthrose du pouce, le patient doit donc savoir que faire pour obtenir un diagnostic de certitude.

 

Suspecter une rhizarthrose par les signes cliniques

 

De nombreux signes permettent d’évoquer une arthrose du pouce, en associant la douleur, le gonflement, la raideur du doigt et la perte de force. Tous ces symptômes peuvent ne pas coexister en même temps, mais se succéder au fil du temps. La déformation du doigt en M ou en Z reste très caractéristique d’une arthrose du pouce, mais son apparition reste tardive.

Les crises algiques sont souvent atténuées par le repos ou les anti-inflammatoires.

 

Confirmer une rhizarthrose par l’imagerie médicale

 

Toutefois, seuls les examens complémentaires en imagerie médicale peuvent confirmer une arthrose du pouce, tout en éliminant d’autres pathologies comme un canal carpien, une arthrose du carpe ou encore une tendinite de De Quervain.

L’examen de base reste la radiographie du pouce sous double incidence (face / profil), pour mettre en évidence l’irrégularité de la ligne articulaire, la perte de congruence, ou les ostéophytoses proliférant sur les rebords osseux.

D’autres examens complémentaires plus précis, comme un arthro-scanner ou une IRM, peuvent être prescrits pour reconnaître une rhizarthrose avec certitude. Certains tests, comme l’électromyogramme ou l’échographie, peuvent être intéressants pour éliminer une pathologie neurologique ou tendineuse associée.

 

Quel traitement pour soulager la rhizarthrose ?

 

Une fois le diagnostic de rhizarthrose posé, le chirurgien orthopédique et son patient doivent établir une stratégie thérapeutique, fonction à la fois des symptômes ressentis, des lésions observées et du mode de vie du malade avec ses objectifs.

Le traitement naturel d’une arthrose du pouce repose sur le repos, le port d’une orthèse et des exercices de kiné.

Le traitement médical de la rhizarthrose repose sur l’utilisation d’anti-inflammatoires et d’antalgiques, soit par voie locale, soit le plus souvent par voie générale, pour soulager le pouce douloureux.

Le traitement chirurgical du pouce s’avère nécessaire en cas d’échec, avec différentes techniques comme la prothèse de pouce trapézo-métacarpienne ou la trapezectomie avec ou pas reconstruction tendineuse. C’est à chaque fois une solution sur-mesure.