Quelles sont les suites opératoires de l’opération de la rhizarthrose ?

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Quelles sont les suites opératoires de l’opération de la rhizarthrose ?

Le traitement de la rhizarthrose, ou arthrose du pouce, se fait souvent sans opération au départ, pour soulager la douleur. L’arthrose restant toutefois une pathologie évolutive, il arrive souvent un moment où l’opération de la rhizarthrose devient la seule alternative : il est alors important d’en comprendre les suites opératoires et les éventuelles complications, pour optimiser sa convalescence et sa rééducation du pouce.

 

Quelles sont les différentes opérations de la rhizarthrose ?

 

La chirurgie de la rhizarthrose s’envisage lorsque la kiné, l’immobilisation par orthèse ou les médicaments n’arrivent plus à soulager la douleur du doigt, donnant un caractère plus ou moins invalidant.

Le chirurgien orthopédique de la main dispose de différentes techniques, selon l’intensité des lésions articulaires, l’importance des symptômes et l’activité du patient :

  • arthroscopie simple sur les cas les moins avancés, sans ostéophytose, pour nettoyer l’articulation et les surfaces cartilagineuses érodées ;
  • trapézectomie avec ligamentoplastie pour retirer l’os douloureux, tout en maintenant une bonne stabilité articulaire ;
  • mise en place d’une prothèse trapézo-métacarpienne, se substituant à l’articulation défaillante.

Le choix de telle ou telle technique opératoire va impacter directement la convalescence après l’opération rhizarthrose, la douleur après une trapézectomie n’étant pas la même par exemple qu’après une pose de prothèse.

 

Quelle convalescence suite à une opération de la rhizarthrose ?

 

Dans tous les cas, l’opération de la rhizarthrose impose un traitement kiné, avec une rééducation systématique par un spécialiste de la main. Les complications sont rares, généralement quelques bleus ou douleurs post-opératoires.

Le chirurgien orthopédique de la main assure plusieurs visites de suivi, avec généralement un contrôle radio.

Les suites et la douleur après une opération de la rhizarthrose vont dépendre beaucoup de la technique choisie.

L’arthroscopie reste la solution la moins invasive, avec deux petites incisions de quelques mm à peine et un acte opératoire conservateur. Pour autant, le résultat de cette chirurgie de la rhizarthrose n’est pas définitif, dans la mesure où tous les os du carpe sont conservés. C’est une façon de gagner du temps, avec une opération du pouce récupérant très vite.

La convalescence après trapézectomie s’avère un peu plus longue, avec notamment le port d’une attelle pour écarter le pouce durant 3 à 6 semaines. La trapézectomie du pouce va s’accompagner alors d’une durée d’arrêt de travail variable, selon l’activité exercée.

Habituellement, des activités comme la conduite ou le travail sur ordinateur sont reprises en 3 semaines, alors qu’il faut attendre 2 – 3 mois pour des activités plus marquées. La récupération totale prend environ 6 mois, là où une prothèse de pouce demandera plutôt un délai de 6 à 12 mois.

Un arrêt de travail est systématiquement prescrit, avec une durée fonction de l’activité professionnelle du patient.

La rééducation après trapézectomie est essentielle et s’effectue souvent en deux temps : des exercices passifs sur 6/8 semaines pour récupérer la mobilité articulaire, puis des exercices actifs au bout de 8 semaines pour récupérer la force.

La douleur après une opération de la rhizarthrose disparaît, sauf dans des cas très rares d’algodystrophie après trapézectomie.

 

Quelques conseils pour la rééducation après trapézectomie et prothèse du pouce

 

La réussite d’une rééducation après trapézectomie repose sur des règles simples :

  • elle doit être progressive, sans forcer les étapes ;
  • elle doit être contrôlée par un professionnel de santé, pour choisir les bons exercices de rééducation au bon moment ;
  • elle doit être adaptée aux spécificités de chaque patient, qui ne doit jamais forcer ou exacerber de nouvelles tensions.

Le travail post-chirurgical en kinésithérapie constitue donc une étape essentielle, que ce soit au cabinet ou avec des auto-exercices à domicile.

C’est l’examen clinique qui doit à chaque fois définir les étapes et les exercices les plus adaptés pour les doigts : abduction du pouce / adduction, flexion de l’inter-phalangienne du pouce, opposition du pouce…

C’est le meilleur moyen d’optimiser les suites opératoires d’une opération de rhizarthrose, et de récupérer au plus vite un pouce fonctionnel sans douleur.